J’ai testé la vente de liens et je ne suis pas devenu millionnaire (partie 1)

Je ne vais pas essayer de vous vendre que je suis le plus gros expert SEO de la planète… loin de là. Cependant à date j’ai généré plusieurs centaines de milliers d’euros de chiffre d’affaire par le biais du référencement naturel. Principalement via de l’affiliation.

Pourtant il y a 6 mois, je n’avais encore jamais vendu un lien sponsorisé de ma vie.

Il est difficile en 2021 d’ignorer la hype qui entoure l’activité de monétisation d’un site internet par la vente de liens.

Une nouvelle plateforme de netlinking naît chaque mois et force est de constater que ça doit bien marcher puisqu’on a pas vu à ce jour de repli (entendre par là une fermeture d’un bon nombre de ces entreprises).

Au contraire, ces sociétés de ventes de liens se portent bien et sont en pleines croissance. Elles recrutent de plus en plus, organisent de supers events pour les SEO et sont d’ailleurs de vrais moteurs de l’ecosystème SEO.

En parallèle, on constate une recrudescence de ventes de formations SEO pour les éditeurs de sites.

Bon, je taquine, car en réalité derrière la polémique que créént certains de ces formateurs, il s’avère que bon nombre d’entre eux savent vraiment de quoi ils parlent.

Bref même si je pense que le marché arrive progressivement à saturation et se complexifie pour les nouveaux arrivants, reste que la monétisation d’un site par la vente de liens ça existe et ça fonctionne toujours très bien pour beaucoup d’éditeurs. 

Poussé par ma curiosité et le fait que j’aime avoir des petits tests qui tournent continuellement, j’ai lancé un petit side-project. Objectif ? Générer des revenus d’au moins 100€+ avec seulement quelques heures d’investissement par mois.

La partie la plus chronophage de l’histoire étant normalement la mise en place. 

Etape 1: Sélection du domaine et première erreur

Pour les SEO, la vente de liens ça passe quand même beaucoup par les domaines expirés. Il y a une recherche constante de domaines puissants afin d’enrichir son réseau. On achète un domaine, il rank rapidement, on le rentabilise horizon x mois et on investi dans un autre domaine (si possible plus puissant) et ainsi de suite.

Ça tombe bien puisque pour mes besoins en lien vers 2018, j’ai appris à me servir de scrapebox et mis en place une méthodologie de détection de domaines expirés. Je ne trouvais que rarement de gros domaines (faut dire que c’est devenu extrêmement difficile de trouver un gros domaine expiré qui soit encore dispo) mais plutôt des petits domaines thématiques.

Pour mes tests de ventes de backlinks, je me suis dit que j’allais prendre un site qui trainait dans mon réseau et qui ne me servait pas.

J’ai donc choisi ce blog  qui avait été abandonné et qui à son plus haut se positionnait sur 500+ keywords. Je l’avais acheté à prix coutant (c’est à dire juste le coût du nom de domaine).

Je l’avais remonté un peu à l’arrache en utilisant un script d’extraction de wayback machine et il était hosté chez O2Switch.

Comme vous le voyez, le site reprenait tranquillement des positions:

En France on aime surtout les statistiques issues de l’outil Majestic donc tout tourne autour du Trustflow (voir mon article sur les bases du SEO si vous ne voyez pas ce que c’est). 

En résumé ce site c’était :

1. Un TF de 15
2. 30 Domaines référents
3. 250+ keywords et un trend plutôt positif
4. Une ancienneté de plus de dix ans on & off
5. Un blog sur la thématique de la gestion des finances personnelles

On y reviendra au moment du bilan mais clairement c’était la première erreur, on part de trop loin avec ce domaine !

Aujourd’hui si je recommencais ce test, j’achèterais directement un domaine à 300€ sur une plateforme de revente d’expirés. Je redémarrerais le site par la suite via une proposition de remplissage et quelques backlinks.

Mais vu que j’avais peu de temps à l’époque et juste l’envie de lancer un test, je me suis contenter de :

1. Passer le site en https.
2. Mettre en place un template wordpress un peu opti.
3. Ajouter quelques pages de contenu.

Etape 2: Inscription sur les plateformes et premières ventes

Par la suite, j’ai inscrit le site sur quelques plateformes pour voir.

J’avais sélectionné les suivantes (ce sont celles avec lesquelles je bossais le plus à l’époque):

• NextLevel
• Soumettre
• Ereferer
• RocketLinks
• SEMJuice

La bonne nouvelle c’est que la plupart d’entre elles ont un plugin wordpress. Résultat rien à faire à part recevoir un email qui vous alerte que vous avez fait une vente.

Et le constat n’a pas tardé à arriver :

Ouaip, personne ne voulait de mon site.

On en arrive à ma remarque un peu plus haut, le site manquait clairement de puissance SEO.

J’ai donc décidé en juillet de lancer du netlinking (~300€ d’investissement) et pris un maximum d’échange de liens à partir de sites ayant au moins un TF de 15 et un peu de trafic. Mon objectif était simplement de trouver les liens avec le meilleur rapport qualité prix TF/€. Pas vraiment de sélection sur le TTF (la thématique).

Résultat je suis passé juste récemment à un TF de 18 et à 78 refdoms comme le montre ce screen de SEObserver:

Durant cette phase je cherche à booster surtout la puissance du domaine et pas vraiment de l’url car c’est ce que semble regarder avant tout les plateformes de ventes de lien.

La seule plateforme partenaire sur laquelle j’ai fait instantanément des ventes fin juin à la mise en ligne fut NextLevel.

Vu qu’au lancement ça ne marchait que là-bas je me suis dit que j’allais me mettre en surveillance des demandes clients liées à mes besoins (car c’est possible sur nextlevel) et implémenter un système de rédaction sur mesure.

Je suis parti du principe que si je vendais un article sur 3 vu les tarifs de vente, je remboursais déjà la création de contenus.

J’ai donc commandé une trentaine d’articles à 1.5€ / 100 mots via un rédac que je connaissais. J’ai sélectionné les sujets en visant des requêtes longue traine peu concurrentielles trouvées via SEMRush. (un peu à l’arrache car le but encore une fois c’était de pas y passer bcp de temps)

Second échec cuisant puisque je n’ai clairement pas assez vendu (résultats ci-dessous).

Je ne pense pas que la stratégie était si mauvaise mais cependant j’étais toujours confronté au même soucis, le site partait de vraiment trop loin.

💡 👉 Side note!

Ok mon domaine était trop faible et résultat il aurait fallu une bien meilleure qualité de rédac pour ranker. Mais cette méthodologie fonctionne si vous êtes vous même rédacteur ou que vous avez un domaine qui tabasse bien plus et référence facilement des articles.

Autre approche si vous avez un bon domaine. Passez beaucoup de temps sur beem.express Dès que vous voyez un lot d’articles qui colle avec les théma nextlevel vous l’achetez sans vous poser de question. D’après moi c’est du +100% de marge sur l’opération pour un investissement temps très faible.

Etape 3: Les résultats

Au final j’ai réalisé assez peu de ventes puisque j’en ai totalisé 11 pour un CA de 340€.

Voici la répartition par mois :

Et voici le revenu par plateforme :

Ce qui fait un magnifique bilan de:

Une affaire très rentable donc 😅

Premier bilan sur la vente de liens sponsorisés

Faisons tout de même deux constats positifs avant de voir les points à optimiser :

1. Je fais plus de ventes depuis que le TF/CF du site a augmenté.
2. Et heu.. ben j’ai fait des ventes !

Quant aux explications de cette non atteinte des résultats

Le constat le plus important est que le site n’est pas assez puissant. On en a déjà parlé, pas besoin de s’étendre sur le sujet. Cependant je pense aussi que la thématique du site est très importante si vous voulez faire de nombreuses ventes.

Je pense que les meilleurs éditeurs suivent les sujets trendy et se positionnent très rapidement dessus. En ce moment c’est le CBD mais demain ça sera autre chose. L’idée c’est de comprendre les phénomènes de mode pour faire parti des premiers à ranker sur ces thématiques.

Pour en revenir à nos moutons, car je ne vais pas transformer un blog de finances personnelles en blog d’amateur de CBD (ça ne serait plus un glissement sémantique mais la faille de san francisco). Il y a cependant clairement une optimisation à faire à ce sujet car d’une thématique à l’autre un site de même trust peut vendre 3X plus.

💡 👉 Une solution simple pour trouver les thématiques les plus recherchées c’est d’aller sur les groupes d’échanges facebook de netlinking, de prendre les 100 dernières demandes et de les catégoriser/compter via un tableau excel. Vous aurez votre réponse! Vous pouvez aussi regarder côté demandes annonceurs sur nextlevel ça donne pas mal d’info.

Enfin je tenais à préciser que niveau plateforme, ce n’est pas parce que j’ai fait 0€ avec rocketlinks et SEMJuice qu’il faut se dire que ce sont de mauvaises plateformes ! Je pense que c’est plus lié à ma thématique, à la façon dont je présente mon site et à la puissance de ce dernier.

Par contre clairement de ce que je vois, nextlevel est d’après moi le meilleur site pour les éditeurs à l’heure actuelle. J’ai mis quelques autres sites de mon réseau en test aussi sur cette plateforme et d’autres. Les ventes nextlevel rapportent plus et permettent de monétiser du contenu existant dont l’objectif à la base peut être tout autre. On fait donc du 2 en 1 et on gagne plus. C’est quand même top 🙂

Nexts steps pour optimiser les revenus du site à court terme

Toujours dans l’idée de tester sans y passer trop de temps on va chercher à :

1. Booster le site pour passer la barre des 20 de TF et 100 ref dom. Surement via un bon 301 à partir d’un achat de domaine expiré un peu sympa.
2. Re Thématiser le site pour y intégrer quelques catégories connexes qui permettent de démultiplier le potentiel de ventes du site.
3. Le proposer sur d’autres plateformes (linkgarden, boosterlink, etc.)

Objectif étant d’en faire un site profitable qui rapport 150 à 200€ / mois pour mars 2022. Je mettrais donc à jour fin mars cet article avec la suite de l’aventure.

N’hésitez pas à me follow sur les réseaux ou à rejoindre la communauté level up pour avoir mes comptes rendus de tests ou échanger sur vos use cases!